Amélie m'a dit, "tu sais, c'est comme si les acteurs avaient
accompagné leurs personnages jusqu'au bout de la route, en douceur,
jusqu'à la fin, comme des passeurs...".
Le spectacle est mort !
Nous y sommes, au bout, la fin, l'aboutissement de tout ce travail, cette énergie folle dépensée...
La dernière représentation s'est achevée le 02 septembre 2012, à 22h31. Au milieu des champs, Colmar, dernière étape.
Je regarde les gens autour de moi, les acteurs, les régisseurs, je regarde le public, je regarde et j'écoute, je suis fier.
C'est bien, c'est bien.
Olivier Chabrillange regarde au loin, dans les ténèbres du champ en labour environnant, il me dit, "c'est vraiment ça le théâtre, on va là où est l'homme". Je trouve ça magnifique, et vrai : là où est l'homme.
On a fait la fête, mémorable. Je croyais que personne n'aurait l'énergie, qu'on allait aller se coucher vite fait bien fait, apaisés, repus, mais non, ça a été fou, je crois qu'à 6h, Arthur n'était toujours pas couché, et Vassili fomentait le projet de détruire le décor à coups de marteau.
Le lendemain, la péniche est repartie. Une journée éreintante ça a été, je vous passe les détails, une journée de travail à faire pâlir les déménageurs bretons, à faire renoncer une escouade d'intérimaires Manpower, cette journée a été la plus longue de tous les temps, vraiment.
Mais ça a eu lieu, ça a existé, tout ça a existé !
Yeah !
Le spectacle est mort !
Nous y sommes, au bout, la fin, l'aboutissement de tout ce travail, cette énergie folle dépensée...
La dernière représentation s'est achevée le 02 septembre 2012, à 22h31. Au milieu des champs, Colmar, dernière étape.
Je regarde les gens autour de moi, les acteurs, les régisseurs, je regarde le public, je regarde et j'écoute, je suis fier.
C'est bien, c'est bien.
Olivier Chabrillange regarde au loin, dans les ténèbres du champ en labour environnant, il me dit, "c'est vraiment ça le théâtre, on va là où est l'homme". Je trouve ça magnifique, et vrai : là où est l'homme.
On a fait la fête, mémorable. Je croyais que personne n'aurait l'énergie, qu'on allait aller se coucher vite fait bien fait, apaisés, repus, mais non, ça a été fou, je crois qu'à 6h, Arthur n'était toujours pas couché, et Vassili fomentait le projet de détruire le décor à coups de marteau.
Le lendemain, la péniche est repartie. Une journée éreintante ça a été, je vous passe les détails, une journée de travail à faire pâlir les déménageurs bretons, à faire renoncer une escouade d'intérimaires Manpower, cette journée a été la plus longue de tous les temps, vraiment.
Mais ça a eu lieu, ça a existé, tout ça a existé !
Yeah !
Difficile de parler après le spectacle tant l'émotion est là , grosse dans la gorge , et les larmes affleurent . Difficile alors de trouver les mots . Grâce à ce blog , nous vous avions suivis tout le long de l'été , tout le long de la tournée , vos joies , vos déceptions , la fatigue , et enfin , le dernier soir nous avons pu vous rejoindre ! Nous avons découvert la péniche , l'antre de Tikhone et le temps d'une représentation nous avons mêlé nos destinées , nos souffrances , nous étions au coeur de l'humanité , ouverts à tout , sans jugement , plein d'amour .
RépondreSupprimerVous étiez beaux , tous , oui , beaux , j'aurais aimé vous le dire à l'issue du spectacle mais je ne le pouvais pas alors .
Merci pour cette immense leçon d'humanité , une petite aube se pointe après cette nuit passée dans le ventre de la péniche .
Je voudrais ajouter aussi en réponse à " La Mort " , non , le spectacle n'est pas mort : il vit en vous et en nous , dans le coeur de tout ceux qui l'ont vu et qui ont partagé avec vous cette souffrance humaine et la petite lumière d'espoir .
Je vous embrasse tous , je vous aime !