jeudi 30 août 2012

Sexy Mulhouse.

Mulhouse, yeah !

Représentation du 28 août, pas folle mais pas mal.
Représentation du 29 à 16h, pas mal, pas mal du tout, bonne.
Celle de 21h, simplement magique.
J'aime ce spectacle. J'aime ce projet. J'aime ces gens. Et j'aime les gens qui viennent, chaque jour, tous ceux qui viennent de je ne sais où, je ne sais comment.
Tout ça c'est, de lavie, de la vie brute.

Le 29, à l'heure de la lecture participative, un homme est apparu comme par enchantement, Michael Olusa.



Il est italien. Il a apporté des poèmes, pour les lire (ou qu'on les lise, je n'ai pas bien compris).
Des poèmes en italien, qu'il a lui-même traduit en français, dans un français incorrect mais magnifique, finalement un très beau français.
Il n'y avait personne, évidemment. Les lectures n'ont pas attiré les foules, mais ça c'est pas grave.
Julien, Amélie et moi étions là, ça suffit.

Je retranscris ses poèmes, il a bien voulu m'en laisser une copie. Je transcris très fidèlement, donc.


L'hiver

L'hiver
L'hiver c'est mon
Amour plus froid
L'hiver
L'hiver c'est mon 
Cœur plus froid
L'hiver
L'hiver le chanson-glacier
Et le printemps ?
Le printemps
Le printemps c'est simplement
Le printemps de les roses, et 
Des peupliers.


Voilà pour le premier, et le second.


J'ai vu la lune qui pleure.

J'ai vu la lune.
À travers la fenêtre du monde
C'était une nuit
Comme toutes les nuits
Le ciel
Dans les étoiles
Et j'ai vu en fin 
Le lune pleure :
Mais !
Par curiosité
Je l'avais demandé :
Pourquoi tu (elle) pleure ?
Et elle m'avait réponsé :
J'ai pleure pour
Le monde ;
J'ai pleure pour les larmes
Inconnues des
Yeux inconnus
Et puis,
Comme par un enchantement inconnu
Mon coeur aussi
Commencé à 
Couler les larmes
Pour la lune qui pleure
Pour le monde et pour les
Larmes inconnues des yeux
Inconnus.

Michael Olusa.


Il y avait de l'électricité dans l'air, réellement. Le ciel avait une couleur acier, sublime.
Un vent s'est levé et le barnum qui protège le public avant la représentation a commencé à lévité sous l'action combiné du vent et des fils qui le retenait attaché au navire.
Un homme est passé en vélo, il a hurlé "Vive Tchekhov!" comme on pourrait hurler "Vive la France!" ou "Vive la République!". Marrant.


À la fin de la représentation, un homme est resté, moitié français, moitié russe. Il a adoré. Il tiens un stand d'artisanat russe sur le marché de Noël de Strasbourg, il nous y a invité. Pour boire un coup de vodka !
Ivan, je crois que c'est son nom.

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