jeudi 1 août 2013

La noce.. ça continue !

Salut tout le monde


Deuxième séance de travail hier après une première nuit passée au milieu des arbres, bien loin de la chaleur lourde de Paris la capitale ( dite "ville lumière", à cause de toute sa lumière).

  Au matin petit échauffement dirigé par Selin, ça tire, ça craque, ça brûle mais ça fait du bien.

         Arrive l'après midi, on passe aux choses sérieuses. D'abord un petit peu d'exercice et d'impro physique pour aider la digestion, ensuite une série d'impro sur le thème "Tu rentres, tu nous racontes une rencontre que tu as faite (inventée ou pas)" . La consigne principale : on doit te croire. Facile.

    C'est Léon qui commence : Il annonce au public qu'il devait retrouver des potes, qu'il s'est perdu, qu'il a fini dans un bar. Et dans ce bar il a rencontré une fille. Ni vraiment belle. Ni vraiment intéressante. Mais une chose en entraînant une autre, et un verre en entraînant un autre, il finit chez elle. Parce qu'ils ont 25 ans. Et elle finit enceinte. Et il est venu annoncer au public ( qui devient sa famille) qu'il va l'épouser ( pas le choix !) sans connaître sa famille, sans être vraiment attiré par elle, mais bon c'est la vie qui veut ça.

    Bon alors Malvi dit pourquoi pas. Mais (toujours un mais) pas assez d'urgence. Beaucoup de gestes parasites. Elle suggère de rentrer comme si on avait que quelques minutes pour tout raconter. S'imposer une durée. Et être précis sur l'endroit où on est et les gens à qui on s'adresse. Et puis (idéalement) se servir de tout ce qui se passe (incidents, accessoires qui traînent, espace dans lequel on se trouve, etc...).
    Fort de ces conseils Léon repart (un peu paumé quand même), vaillant (cf Michel). Et du coup, il trouve l'urgence : cette fois-ci, il vient annoncer à ses potes qu'il ne part pas en vacances avec eux parce qu'il vient de rencontrer une fille qu'il a draguée un peu lourdement, que ça a marché, et qu'il part à Bali avec elle. Et comme elle attend dans la voiture, il doit se dépêcher (malin.). Il leur dit de l'excuser auprès de Nathalie (une femme mystérieuse qui serait, après réflexion, sa copine) et puis il s'en va. Malvina le retient en lui disant "présente nous cette fille". Mais lui (pas fou) il dit non non, c'est tout frais tout neuf. Trop tôt. Voilà pour l'impro.

Cette fois-ci, ça a mieux marché. On y croyait plus, et l"urgence a amené un vrai moteur au récit. Du coup c'était plus facile pour Léon. Et plus clair pour les autres. Ça semblait plus proche de Léon, même l'excuse pour pas la présenter au groupe était crédible.

   Ensuite, c'était au tour de Magali. Et Magali, elle a calmé tout le monde. Même consigne, avec un détail en plus : Il y a un événement dans l'avenir qui t'inquiète. Là on se dit tous "mais comment va-t-elle faire ?". Eh ben, pas bête, elle joue le rôle de Magali. Qui s'adresse à... Nous. Et vla l'histoire qu'elle nous raconte : En venant à Augerville, une silhouette lui semble familière dans le métro et en se levant pour sortir, leurs visages se font face, et quelle n'est pas la surprise de Magali quand elle reconnaît son propre visage. Mais la fille s'enfuit avant que Magali ait pu en apprendre plus.  Elle décide de plus y penser. C'est la fatigue etc... Sauf que, dans le RER, rebelote. La même fille. Cette fois en face d'elle à l'autre bout du wagon. Et qui la regarde pendant tout le trajet. Avec un sourire méchant. Magali flippe et essaie de pas la regarder. (Ndlr : Le trajet dure 1h30...). Elles descendent toutes les deux à Malesherbes. Gloups. Malvina vient chercher Magali à la gare, l'amène à la maison. Magali n'en parle pas, elle se dit qu'elle a du un peu perdre la tête, c'était juste une fille qui lui ressemblait un peu... Sauf que la nuit même, on tape au carreau de sa fenêtre. Pensant que c'est ces cons de Julien ou Léon qui font une blague, elle ouvre le rideau et là derrière le rideau la même fille, son double. Avec un regard menaçant. Qui la glace. Un frisson d'horreur lui parcourt l'échine (comme Julien) de haut en bas. Du coup elle va dormir avec Malvi en inventant une excuse bidon. Et le lendemain, sous son oreiller, elle trouve un mot : Je vais te tuer. tsin tsin ! Et c'est pour ça qu'elle nous en parle. Elle pense qu'elle rôde autour de la maison, et que c'est elle qui cogne au toit et aux murs, pas des branches d'arbres.

Débrief : 9.1 ; 9.5 ; 9.4 ; 8.3 (Léon était jaloux parce qu'il avait du essuyer les plâtres) . On a tous flippé, ça marchait à fond, on y croyait. En mélangeant des éléments du réels avec la fiction, en mêlant la vrai Magali ( Magali 0) avec la Magali de l'histoire (Magali 1) plus le double maléfique ( Magali 2) dans son impro, le réalisme était à son paroxysme. (ou climax pour les intimes). Ça nous a tellement calmé qu'on a du faire une pause.

   Du coup, Malvina a voulu continuer à jouer avec Magali (pardon, à faire jouer Magali). Deuxième impro. Magali 1, un mois plus tard, a pété une durite. Et elle est toute seule dans la salle de répèt. Et là, Magali 0 (notre Magali), ne nous a pas déçu. Poil au cul. En effet, non contente de jouer la parano en se barricadant dans la salle, elle a fait de Magali 2 (le double maléfique) un personnage dans sa tête avec lequel elle parlait. Elle a commencé par s'obliger à faire du sport ( 3 minutes de courses, 50 abdos et 10 pompes s'il vous plaît), puis elle a installé un bout de décor et a commencé à répéter son rôle dans la pièce. Toute seule. Avec Magali 2 qui engueulait Magali 1 en lui disant qu'elle faisait n'importe quoi, la dirigeant, la reprenant. A retenir, un super moment ou Magali ( Magali 0 ou Magali , on ne pouvait plus savoir) face public nous dit "je n'y arrive plus, j'ai plus d'idée pour l'impro, je sais plus quoi faire". Petit moment de doute, silence, et elle fait intervenir Magali 2 qui lui dit " qu'est-ce que tu racontes, c'est pas une impro, y a que toi, toute seule, les autres dorment, allez au boulot...". On y a tous cru. Et l'impro s'est finie par un long moment de silence ou Magali 1 réalisait que Magali 2 n'était plus là, avait disparu. Et montait se coucher. Fin.

    Troisième et dernière impro de Magali : Magali 1 revient, 25 ans après, sur ces lieux où toutes ces crises de folies se sont passées. Il n'y a personne. Sans la prévenir, on est tous parti se cacher pendant qu'elle sortait se préparer. Donc elle a vraiment fait l'impro seule dans la salle. Et là, elle a reconstitué son décor imaginaire de la veille ( cf résumé d'hier) et a commencé à jouer en silence le personnage de la mère, et, pour finir, s'est empoisonnée avec un café à la mort aux rats.

    Ensuite, c'est au tour de Sélin. Pour elle, un nouveau thème : tu dois raconter ta première fois. Rien d'autre... Alors Sélin arrive, et nous demande de l'argent. Pour acheter un test de grossesse. Evidemment personne ne lui donne rien. Alors elle commence à nous raconter pourquoi elle veut faire un test de grossesse. Elle vient de faire l'amour, pour la première fois. Dans le train. Avec un inconnu. Et au fur et à mesure de son récit, un doute se fait : est-ce qu'ils ont fait l'amour, ou est-ce qu'il l'a violée ? Probablement un peu des deux. Elle nous raconte aussi qu'elle doit aller au mariage de sa soeur, elle-même enceinte. Et là, on reconnaît l'histoire de "la noce". Habile. Elle finit par s'en aller, sans argent.

     Retour : l'histoire tient bien, mais on perd l'urgence en cours de route, les objectifs ne sont pas clairs, le récit se perd dans les détails. Et l'histoire était sans doute un peu trop éloignée d'elle, du coup plus compliqué de nous capter, et de s'approprier le récit.

    On y retourne, après une nouvelle tentative, arrêtée en cours, Sélin repart, avec des conseils chuchotés de Malvina (mystère mystère) . Un récit tout simple, elle est assise, et nous raconte son premier baiser, à 14 ans. Avec des amis, dans la mer, elle embrasse un garçon à l'haleine mentholée. L'histoire est racontée sur un mode un peu étrange, comme si quelque chose de plus grave se cachait derrière ce récit. Pourtant il s'arrête au baiser. On n'en saura pas plus. Le récit est plus clair, plus tenu, plus intime. Mais manque encore l'urgence. Et pourquoi nous raconter ça ? A qui s'adresse ce récit, et où est-elle pour le raconter ? Nous ne le savons pas. Mais le progrès est net. On avance.

                                  Dans deux semaines, nous serons des dieux. 

On vous embrasse, simples mortels, et à bientôt pour la suite de nos divines aventures.

Apollon et Dyonisos. 

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