samedi 10 août 2013

Salut tutti!!

JOURNEE DE JEUDI:

Le matin l'équipe des 6 comédiens s'est reposé après avoir écopper l'eau dans la cabane et la petite maison. ( On a même cru qu'on allait se noyer)
Puis nous nous sommes concentrés pour le visionnage de 2 films.
Et par n'importe lesquelles , Lisez plutôt:

Visionnage de film: (Concept!!?)

                                       La fête et les invités, film tchèque des années 70.


Drôle et glaçant, le deuxième long-métrage de Jan Nemec a la force explosive des grandes oeuvres surréalistes. 
L’argument : Dans une ambiance euphorique, après un pique-nique champêtre, quelques hommes et femmes partent pour une fête. Sur un chemin forestier, ils sont arrêtés et soumis à un interrogatoire humiliant. Un homme, habillé de blanc, les sort de cette pénible situation : c’est leur hôte, qui les invite à prendre place à table, en pleine nature. Mais un invité s’enfuit, ce qui déclenche sa colère : une chasse à l’homme s’ensuit.
Notre avis : Ecrit en collaboration avec Ester Krumbachová (1923-1996), qui signe également les costumes, O savnosti a hostech, le deuxième long-métrage de Jan Němec, après Les diamants de la nuit, fut bloqué pendant deux ans par la censure tchèque.
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O savnosti a hostech (Jan Němec 1966)
Cette interdiction incite évidemment à une lecture politique de ce conte à l’humourkafkaïen dont il est tentant de faire une allégorie féroce du régime totalitaire alors en place en Tchécoslovaquie.
L’interprétation est certainement pertinente mais réductrice et ne saurait rendre compte de l’effet profondément déstabilisant que le film continue de produire sur le spectateur. 
Car un doux et insidieux malaise s’immisce dès les premières images sous l’apparence faussement inoffensive de cette partie de campagne au cours de laquelle tout le monde ou presque se plie avec une docilité déconcertante aux règles obscures et changeantes du jeu étrange mis en place par le capricieux maitre des lieux (Ivan Vyskočil, parfait de feinte bonhommie) et son terrifiant bouffon-homme de main (Jan Klusák, prodigieux en grand enfant pervers et blagueur).
Une horreur larvée ne tarde pas à s’installer sans que le film abandonne à aucun moment sa douceur feutrée de surface et son atmosphère délicieusement bucolique due à l’admirable photo de Jaromír Sofr.
Cette manière d’instiller une inquiétude sourde sous une apparence lisse et de montrer comme allant de soi lescomportements les plus bizarres ou les plus révoltants n’est pas sans faire penser au Buñuel de L’ange exterminateur et la charge explosive du film est assurément d’essence surréaliste.
Echappant à toute lecture univoque, ce film drôle, léger et glaçant à la fois n’est pas seulement une des grandes réussites du cinéma tchèque des années 60, mais un grand film tout court.


La bande-annonce : ICI

                                      Suivi de Une femme sous influence.


Réalisé peu après les réussites de Faces et HusbandsUne femme sous influence est, dans l’œuvre de John Cassavetes, un repli. Repli sur le foyer, sur l’anxiété d’une classe, il raconte l’égarement dans la folie d’une mère de famille, Mabel (Gena Rowlands), protégée d’elle-même par son ouvrier de mari. A travers son portrait affleure celui, terrible, d’une classe sociale condamnée.



Le cinéma de Cassavetes tire sa force de son énergie vitaliste : son obsession pour les comédiens, l’entière soumission de la caméra aux aléas du jeu... Aucun impératif d’écriture ne vient interférer dans son dispositif centré sur ce qui vit. On connaît les traits de caractère de ce metteur en scène tyrannique, capable d’amener méthodiquement ses acteurs à un état de fatigue démentiel pour en puiser les performances les plus brutes. À ce titre, Une femme sous influence relève pour Cassavetes d’un degré d’implication plus personnel, en ce qu’il est principalement interprété par des membres de sa propre famille, alors même qu’il ouvre à vif la question du cocon familial et de l’enfermement. L’interprétation du film comme une autofiction est tentante, vu l’entremêlement de l’intrigue avec le tournage lui-même : Cassavetes et son épouse/actrice principale, hypothéquant leur maison pour financer le film, entretenant sur le tournage des rapports orageux... Ce n’est pourtant pas la clé d’Une femme sous influence, donc le portrait n’est pas celui de Gena Rowlands, ni même du couple qu’elle forme avec le cinéaste.
Une femme sous influence est peut-être le film le plus pessimiste de Cassavetes. Film-portrait, donc, il cristallise autour de son personnage principal la description d’une existence sociale insupportable. L’interprétation de Gena Rowlands est, bien sûr, au centre. Il est parfois difficile de qualifier sa névrose : tantôt un lâcher prise, une paranoïa, une anxiété chronique, mais aussi de touchants moments d’évasion (comme ce détachement aérien sur l’air du Lac des cygnes), elle est surtout due à un bouillonnement intérieur incontrôlable. Que ce soit dans l’enthousiasme ou la colère, Mabel est sans limites. Chaque brèche ouverte l’engage entièrement : elle se propulse, de tout son être, dans toutes les émotions qui la traversent, et perd à chaque fois le fil d’elle-même. Selon le degré de maîtrise auquel elle arrive à se tenir, Gena Rowlands est parfois éblouissante, mais s’abandonne aussi souvent à une exhibition de mimiques désordonnées.
L’approche de l’intrigue surpasse cependant ces singeries (certes passionnées et pleines de talent) pour décrire unemiddle-class perdue dans une quête obsessionnelle de la normalité. Peut-être parce que la normalité, c’est l’invisibilité, la garantie d’une forme de sécurité idéologique, grâce à des repères, des balises. Elle est profondément chimérique, et surtout bien plus contenue dans le personnage de Nick (Peter Falk). Cassavetes le place dans la position la plus inconfortable : celle du pont. L’épatant Peter Falk doit constamment composer avec des sentiments contraires : la colère (pourquoi tout cela m’arrive-t-il à moi ?), la pitié (le devoir conjugal de se serrer les coudes, invoqué par Mabel elle-même), l’amour (lui en reste-t-il encore ?). Coincé entre les feux de ces émotions, c’est lui qui plonge dans l’impasse du déni : un acharnement vain à simuler, hystériquement, une vie normale. Être normal, c’est quoi ? C’est amener les enfants à la plage, pour « jouer ». Nick les prend sous le bras comme des sacs de commissions, les trimballe le long des étendues de sable. C’est avoir une conversation : « bonjour », « comment vas-tu », « quel temps fait-il ? » Nick hurle ces formules à la figure d’invités décontenancés. La normalité, si on la recherche obsessionnellement, est l’impasse absolue.
C’est cette représentation abattue de l’américain moyen qui transforme, peut-être fortuitement, le portrait de lutte d’Une femme sous influence en état des lieux d’une classe désossée, réduite à ses artifices sociaux et dépourvue de sa substance humaine. Dans cette spirale, il n’y a plus que l’aliénation, qu’elle soit explosive comme celle de Mabel, ou intérieure, virale, comme celle de Nick.
Théo Ribeton (Oui il y a un peu de nouveau dans le groupe)

"Theo nous a rejoins. Vive Theo et bienvenu chez nous."


Partie de tarot au cours de laquelle Leon a réussit l'exploit de faire disparaitre ses cartes en cours de partie.
Mauvais joueur Leon!!!

                                  Voila et nous arrivons à la journée de Vendredi.


Nous avons fait une lecture dramaturgique de la pièce de la noce. OUHHH!!!
Ca a duré toute la journée. Il a fallu démeler les conversations entremelées. Mais qui parle à qui dans cette fucking Piece of theater.Et qui est avec qui.... 

A tout à l'heure, enfin peut-être
Dyonisos sans son Appollon 


1 commentaire:

  1. Et avez-vous vu "Le charme discret de la bourgeoisie" de Buñuel ? Non ? Mince. Il y est pourtant aussi question de repas à table... et d'une autre forme de bourgeoisie...
    Bises à tous au passage !

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